Le jardin de Tarentaise

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Les coteaux d’Aigueblanche, situés sur l’adret du bassin, constituent un espace intermédiaire entre la ville, en fond de vallée et la haute montagne.

Ce territoire, aux pentes douces et accessibles, a toujours été cultivé par ses habitants.

Entre la basse et la haute Tarentaise, le large et lumineux bassin d’Aigueblanche était alors désigné, à cause de sa fertilité, par le nom de Jardin de la Tarentaise.

Pourtant, ce paysage autrefois façonné par les cultures, les vignes et l’élevage, tend aujourd’hui à s’effacer avec l’abandon progressif des terres agricoles et une mutation des usages de ce territoire. Les coteaux s’enfrichent et n’apparaissent plus comme une entité lisible. La disparition des terres agricoles des coteaux d’Aigueblanche est une problématique paysagère majeure qui résonne à l’échelle de toute la Tarentaise.

C’est pourquoi, la Communauté de Communes des Vallées d’Aigueblanche s’est engagée dans une démarche de valorisation durable : l’idée générale étant de réintroduire de l’activité agricole et arboricole viable, de stopper la croissance de l’enfrichement et d’instaurer des itinéraires pédestres suscitant des envies de promenades comme par exemple «la boucle des 7 hameaux ».

CULTIVONS LE JARDIN DE LA TARENTAISE !

La conduite d’un tel projet apportera une plus-value paysagère au territoire et créera un nouvel espace public au sein duquel exploitants agricoles, habitants des hameaux et de la vallée, pratiquants de pleine nature et visiteurs se partageront espace et ressources pour les faire vivre durablement.

UN PEU D’HISTOIRE…

Les vignes d’Aigueblanche, autrefois très réputées, occupaient la totalité des coteaux. En 1792, pratiquement tout le vignoble appartenait à l’archevêque de Moûtiers. Le raisin était travaillé au Plan du Truy pour être ensuite réparti dans les différents domaines de l’Église.

Au moment du Concordat (1801), l’archevêché fut déplacé à Chambéry et les Savoyards récupérèrent leurs terres : chaque famille avait sa cabane pour ranger ses outils.

En 1876, le phylloxera arriva en Savoie et détruisit en grande partie le vignoble. Il fallut alors replanter, un par un, tous les ceps avec des plans hybrides américains et les regreffer. Mais ce travail était long et minutieux et il fallait le réaliser à l’époque de la fenaison ou des récoltes. Beaucoup utilisèrent alors des plants directs plus rustiques et supportant mieux le climat. En décembre 1902, le Conseil Municipal vota les fonds pour la création du chemin du Moulin et d’une route reliant Grand-Cœur à Aigueblanche (chemin des vignes actuel) pour faciliter le travail.

En 1937, une grande partie des vignobles des Esserieux fut détruite lors de l’éboulement de Roche Platte. Aujourd’hui, la majorité du vignoble est abandonnée.

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